J’ai rencontré Christine lors d’une soirée Lady Boost organisée par le réseau Lady Boss. Elle animait un atelier sur le thème « faire face à la critique » dans son lieu partagé du 6e. On a parlé cerveau droit et ça m’a fascinée ! Christine est coach, elle accompagne ceux qui ont des difficultés dans leur vie, pro ou perso, en séance individuelle ou groupée et à un rythme déterminé en amont. Quand, avec Vanessa, on a décidé d’aborder les peurs, j’ai immédiatement pensé à elle, qui au final, aide des personnes qui n’arrivent pas à avancer, à cause de leurs peurs. On s’est retrouvé chez Les Cafetiers, autours d’un thé glacé maison et d’une part de cake à la pomme délicieux.
Christine, qui es-tu ?
J’ai un itinéraire de curieuse ! Je suis née en Allemagne, et je suis arrivée en France quand j’avais 7 ans. J’ai fait des études de langues à Nantes, ce qui m’a conduit naturellement à des postes d’assistante de direction trilingue, officer manager… J’ai fait une belle carrière administrative ! Je changeais souvent de poste, j’ai pris part à 5 start up ! A un moment donné, j’avais un peu plus de 35 ans, je tournais en rond, alors je suis partie m’installer au Canada, pour changer de vie. Les deux premières années, c’était génial ! Puis je me suis retrouvée face à moi-même : j’avais repris un boulot dans un bureau, j’avais signé un bail pour un logement… Je n’avais rien changé à ma vie, seulement mon adresse postale.
Comment faire pour changer de l’intérieur ? Intellectuellement je comprenais ce qui n’allait pas, mais je ne savais pas comment défaire ça. Un jour, j’ai suivi une copine à un séminaire de développement personnel sur la « créativité ». Je pensais qu’on allait peindre et dessiner mais pas du tout, on a travaillé sur nous, avec des outils créatifs qui font appel au cerveau droit ! J’ai reçu une grande claque alors je me suis formée au Canada, et je transmets depuis 6 ans ces outils nord-américains à Lyon.
Qu’est-ce que le cerveau droit ?
C’est le cerveau créatif, il est plus dans les sensations, le temps présent, la vision globale, donc le recul ! Il nous souffle un côté aventurier, c’est notre esprit curieux, qui veut découvrir, qui veut s’ouvrir au monde. Il est lié à la motricité aussi ! Dès que tu es en mouvement, tu dégages un peu ton mental. Tu agis sans réfléchir quand tu marches ou que tu es sous la douche, tu n’utilises pas une partie du cerveau donc les idées peuvent surgir.
On oublie le cerveau gauche, la raison, l’analyse. Il adore la routine et ne prends pas de risques. Mais il est tout le temps actif.
Quels outils utilises-tu ?
Ça peut passer par un collage de visualisation par exemple. Tu crées un moodboard en découpant des images dans des magazines. Tu réalises ce collage avec une intention, ce qui est très fort car à la fin tu as face à toi ce que tu veux, ou ce que tu ne veux plus. Le cerveau droit est très visuel, il se nourrit d’images et de couleurs. C’est lui qu’on veut stimuler. Faire une liste aussi est une bonne chose, qui permet de se poser des questions, et surtout d’être dans le vivant, dans l’action. Ce sont des exercices concrets.
J’utilise aussi beaucoup la visualisation. Dans le cas des peurs par exemple, si je visualise mon angoisse, puis mon état sans, cette deuxième visualisation confortable, agréable, idéale permet de prendre confiance. Ecrire aussi ! Le cerveau droit adore ! Une fois que les peurs sont écrites sur la feuille, elles ne sont plus dans la tête !
Quels conseils as-tu pour vaincre ses peurs ?
Les peurs, c’est le mental. Le mental qui te dit « attention, tu as pensé aux risques ? Et si il arrive ça… ». Le mental est toujours dans la peur du futur, du changement et dans l’évaluation des risques. Il y a de grandes peurs et de petites peurs. Les grandes peurs se transforment parfois en phobies, dans ce cas il faut aller chercher de l’aide spécialisée car ça peut se transformer en psychose. Mais une petite peur qui s’installe peut devenir une grande peur puis un phobie ! Il ne faut pas la laisser grossir, il faut savoir prendre du recul, essayer de comprendre d’où vient cette peur pour l’apprivoiser.
Ma méthode est basée sur le micro-pas, on ne saute pas de la falaise avec un élastique tout de suite. On s’approprie les choses petit à petit, notamment nos choix. La vie est faite de choix, soit tu restes passager, soit tu prends le volant. Tu as toujours le choix, mais parfois tu préfères ne pas le voir. Le choix de changer une chose même minime ou alors le choix de voir la vie autrement.
Mes conseils aux personnes qui veulent se débarrasser de leurs peurs :
- En parler ! Certaines peurs prennent des proportions énormes car on n’en parle pas. On veut être brave, courageux mais au final on ne sait pas sur quoi travailler !
- Connaître nos forces sur lesquelles on va pouvoir s’appuyer pour vaincre nos peurs.
- Ne pas se juger. Tout le monde a des peurs, à plus ou moins grande échelle. Nos peur ne nous déterminent pas, elles ne sont pas nos identités. Bien souvent les gens s’identifient à leurs peurs car ils ont besoin qu’on reconnaisse leurs blessures. Mais ça ne sert à rien.
- Accepter que l’on ne peut pas tout contrôler.
- Les peurs font écho à notre part d’enfant aussi. Quand un enfant a peur, on ne va pas le juger, on va le consoler. Il faut faire pareil avec nous-même. Si tu négliges ta peur, elle ne passera pas car elle n’est pas reconnue.
Un dernier conseil que je peux donner, lire des biographies ou des autobiographies car c’est très inspirant de lire ce qu’on pu traverser les gens !
Merci Christine !
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