En début d’année, quand je me suis fixé l’objectif de faire ma lessive, j’ai rêvé d’une boutique accueillante avec une nana sympa pour m’expliquer comment tout faire. Une fois passée la porte de cette jolie boutique rue Sergent Blandan, à quelques pas de la place Sathonay, j’ai immédiatement su que j’étais au bon endroit. Grand sourire, conseils en pagaille, Emma est la coach idéale pour adopter peu à peu un mode de vie éco-responsable. Elle a ouvert Marie-Tounette en octobre dernier.
Qui es-tu Emma ?
Je ne suis pas du tout lyonnaise, à la base je suis normande, je viens de Cherbourg dans la Manche. J’ai grandi là-bas, puis j’ai fait mes études à Paris pendant 5 ans. J’ai travaillé ensuite dans des spa, en tant que praticienne puis en tant que manageuse d’une équipe de masseuses. J’ai participé à l’ouverture du premier spa bio à Paris, Les Jardins Suspendus. J’ai adoré vivre cette aventure entrepreneuriale. J’ai vu l’envers du décors, j’ai compris qu’au niveau cosmétique, ça ne servait à rien d’avoir une multitude de produits. Je me suis rendu compte aussi du poids que pouvaient avoir les marques.
Puis j’ai eu ma dose du milieu du bien-être. Ça ne me ressemblait plus. C’est un milieu qui est très stressant. En apparence, quand on est client, on vient se relaxer, on chill, on lâche prise. L’envers du décor est tout autre, c’est une vraie industrie et ce n’était plus dans mes valeurs éthiques. Faire du chiffre, vendre du rêve alors que toi, tu es stressée, c’est contradictoire.
J’avais fait du chemin, l’écologie prenait une place importante dans ma vie et j’ai eu envie d’ouvrir ma boutique !
Présente-nous Marie-Tounette !
C’est une droguerie naturelle. La boutique se partage en deux grandes parties : la cuisine et la salle de bain. On propose donc principalement des produits d’entretien, des cosmétiques et des ustensiles de cuisine. On trouve les produits de base en vrac pour fabriquer soi-même ses produits d’entretien : bicarbonate, percarbonate, cristaux de soude. Avec les mesures sanitaires en place, c’est moi qui sert les produits en vrac. On trouve aussi des produits finis. Moi je fais certains de mes produits ménagers mais je n’ai pas le temps de tout faire. J’essaie d’avoir une gamme complète pour que les gens puissent tout trouver. C’est un bon compromis pour ceux qui veulent faire attention mais pas avoir trop de contraintes.
Dernièrement, avec le confinement, j’ai dû m’adapter et j’ai notamment créé ma boutique en ligne.
J’avais pris l’habitude d’organiser des ateliers dans la boutique… Avec un apiculteur jurassien, avec des associations zéro déchet… A ce niveau là, c’est un peu compliqué de revenir à la normale. Je vais organiser un seul atelier avant l’été, ce sera le 18 juin sur la fabrication d’un spray multi-usages et de pastilles pour lave-vaisselle. Les places seront limitées à 4. Partager et avancer ensemble reste pour moi des valeurs essentielles.
Ton produit chouchou ?
L’incontournable, pour moi, c’est le savon de Marseille. Ici, je propose le vrai, l’authentique, de la marque Fer à Cheval. C’est la dernière savonnerie de Marseille, qui existe depuis 160 ans ! Là-bas, ils fabriquent encore le savon au chaudron en suivant la méthode traditionnelle d’un maître savonnier.
On peut tout faire avec le savon de Marseille ! Se laver, laver sa maison, faire la vaisselle.
J’aime aussi beaucoup les brosses. Brosser ses légumes par exemple, évite de les éplucher et de perdre les vitamines. André Jardin est une brosserie nantaise qui a 100 ans dont je distribue certains produits comme les kit vaisselle.
Enfin je suis en train de faire coudre des trousses de voyage par une couturière avec des produits zéro déchet pour l’été.
Ta bonne adresse lyonnaise ?
J’aime beaucoup l’Atelier Pauly, rue des Capucins. Manon restaure des meubles, chine. Le lieu est très très sympa, spacieux, avec son atelier à l’étage. C’est super d’avoir ce genre de boutique, qui recycle avec goût !
Merci Emma !
