Atelier Kokedama : rencontre avec Cathy

C’est ma collègue Cécile qui m’a fait découvrir les kokedamas ! Ensemble nous avons concocté une soirée DIY dans notre entreprise : elle a organisé l’atelier kokedama et moi la création de suspensions en macramé (les deux se marient très bien ensemble) ! J’ai adoré fabriquer ce kokedama, manipuler la terre, l’argile, la mousse… avec mes collègues nous étions de vrais enfants ! Le rendu est superbe, j’aime cette touche de verdure qui est aussi un véritable objet de déco. Depuis quelques mois, j’en vois absolument partout, et à Lyon les ateliers se multiplient ! Pour clôturer ce mois de mars dédié aux plantes, j’ai eu envie de demander à Cathy de nous en dire un peu plus sur cette tendance. C’est la personne qui a animé l’atelier à mon boulot, et c’est aussi la mère de Cécile !

Cathy, peux-tu nous expliquer le principe du kokedama ?

Un kokedama c’est une plante, dans une sphère de terre entourée de mousse. En japonais « koke » veut dire « mousse » et « dama » signifie « balle« . On peut utiliser des plantes ramassées lors d’une balade, des plantes d’intérieur, des petits arbres  ou même des bulbes. Une fois qu’on a la technique la création est infinie !

Comment as-tu commencé à t’intéresser aux kokedamas ?

Connaissant ma passion pour la nature et le monde végétal , ma fille Cécile m’a proposé de participer à un atelier kokedama à Lyon. J’ai trouvé ça génial et je suis allée en faire un autre, cette fois ci à Paris , chez Adrien Bénart (il a écrit de très beaux livres sur le sujet dont L’art du Kokedama). A partir de là j’ai eu envie de partager ce savoir- faire : créer une déco entièrement végétale, qu’on peut adapter à son goût !

D’où vient cette tendance ?

C’est une tendance qui nous vient du Japon, elle a débuté dans les années 1990. C’est un pays où la mousse fait partie de l’art des jardins; le Neraï (époque d’Edo : 1600- 1868) dont sont issus les kokedamas, est un art qui consiste à poser un Bonsaï sorti de son pot sur un support plat qui se recouvre de mousse peu à peu…. il ne faut pas être pressé ! Le monde d’aujourd’hui n’a pas vraiment le même rythme mais  les japonais on trouvé une nouvelle façon de conjuguer l’amour de la nature et leur besoin d’en retrouver un peu chez eux, avec une technique assez simple, qui donne un résultat sobre et épuré, à l’image de leur décoration d’intérieur. C’est élégant, minimaliste et graphique, ce qui résonne bien avec les tendances actuelles.

Est-ce que c’est difficile à réaliser ? À entretenir ?

Non ! Tout d’abord on mélange des substrats et on ajoute de l’argile… Tripatouiller la terre c’est très régressif, ça fait remonter des souvenirs d’enfance, c’est un moment très joyeux ! On met la terre autour de la plante en formant une sphère, ensuite on met la mousse autour et on prend un peu de temps pour l’arranger, la tailler si on le souhaite. Le plus compliqué c’est le « ficelage » de la mousse, mais tout le monde y arrive !

Pour l’entretenir , il suffit de l’arroser ou de le poser dans 2 ou 3 cm d’eau pour qu’il s’imbibe, et de vaporiser la mousse (elle n’aime pas être détrempée). Quand le kokedama devient léger c’est qu’il est temps de l’arroser. Selon la plante, un kokedama peut durer jusqu’à près d’un an.

Qu’est-ce qui selon toi motive les personnes à faire un atelier kokedama ?

La tendance est au DIY, les gens s’aperçoivent qu’il sont capables de faire par eux-mêmes une foule de choses et que c’est très gratifiant. La convivialité d’un atelier est aussi un élément important : on s’amuse, il n’y a pas de pression, tout le monde va y arriver. En plus de ça, un kokedama, c’est un objet de décoration très graphique et minimaliste qui colle aux tendances déco du moment. Une fois qu’on sait faire, on peut en créer tant qu’on veut, et bien sûr les offrir  !

Merci Cathy !

Note : Cathy ne propose plus d’ateliers actuellement, mais de nombreux fleuristes lyonnais en organisent !

La première photo vient de Natures & Découvertes, toutes les autres sont des créations de Cathy.