La première fois que je me suis pointée au rayon « lait infantile » de mon supermarché je suis restée, disons…pantoise ! Pas facile d’y voir clair, de comprendre les plus et les moins de telle ou telle marque, de telle ou telle gamme… Alors j’ai demandé conseil à la naturopathe lyonnaise Anne Plantier.
Voici 5 astuces pour y voir un peu plus clair quand on ne veut ou peut pas allaiter.
Un lait recommandé par l’OMS
Tous les laits portant l’appellation « infantile » ou « maternisé » ou encore « pour nourrissons » sont par définition recommandés par l’OMS suivant des normes stricts. Ces laits en poudre sont certes très transformés, comportent des vitamines synthétiques…mais ont été validés pour la croissance des nouveaux-nés.
D’autres produits moins transformés et mieux adaptés à la croissance des nourrissons existent mais ne sont pas recommandés (comme les préparations de la marque Debardo). Les professionnels de santé ne peuvent donc pas les conseiller.
Les protéines
Dans un lait infantile comme dans une alimentation équilibrée, les protéines sont importantes mais il ne faut pas trop en consommer pour autant. L’idéal est de trouver un lait qui ne contient pas plus d’un gramme de protéine pour 100 ml.
L’une des protéines du lait de vache difficile à digérer est la caséine, certaines personnes en sont même intolérantes. Dans ce cas, le mieux est d’opter pour un lait de vache hydrolysé, dont on a décomposé les molécules de caséines, et qui est donc plus digeste.
Les acides gras des oméga 3
L’EPA et la DHA sont des acides gras essentiels de la famille des oméga 3. Ils jouent un rôle primordial dans le développement du cerveau et de la vision des nourrissons. Certains laits en contiennent, c’est alors mis en avant sur l’étiquette. D’autres n’en contiennent pas, dans ce cas, Anne conseille d’ajouter une goutte d’huile de foie de morue dans le premier biberon du matin.
La question des laits végétaux infantiles
Tout comme les laits dits « classiques », les laits végétaux infantiles ont été validés par l’OMS. Aucun risque pour la santé des jeunes enfants, ils contiennent eux aussi le nécessaire pour leur bon développement.
Le lait de riz est, de base, moins riche niveau protéines et acides aminés. Le lait de riz infantile est donc moins intéressant que le lait infantile d’amande (le meilleur selon Anne) ou de soja.
Des assemblages intéressants à faire
Le lait d’ânesse serait le lait qui se rapproche le plus du lait de la femme. Il est très digeste car il ne présente pas de caséine coagulable et peut être la solution en cas de problème de peau des enfants. Ce lait existe en poudre ou en capsules à diluer dans le lait infantile choisi.
Le lait de jument maternisé présente à peu près les même vertus que le lait d’ânesse. Il est également très riche en vitamine C. Il peut lui aussi être une bonne alternative au lait de vache même s’il est riche en protéines. Petit hic pour ces deux derniers laits…leur prix !